7 novembre 2019

New York en solo, jour 3

Grand Central Terminal et SoHo

Comme il était prévu que cette journée soit sous la pluie, j'avais fait mes plans en conséquence. J'ai troqué mon vélo contre le métro et j'avais 2 objectifs bien précis en tête. Comme je partais la journée-même, je n'avais pas tant de temps devant moi, mais j'avais bien l'intention d'en profiter sans être pressée pour autant. Après avoir déjeuné et eu l'occasion de discuter avec des gens de Boston et du Sénégal, j'ai rapidement plié bagage pour être en mesure de me rendre à la première destination de ma journée : Grand Central Terminal.

Après Time Square, Grand Central Terminal est le 2e endroit le plus visité de la ville de New York et le 6e lieu touristique le plus visité au monde. Rien de moins! Pour avoir un rapide topo historique de cet endroit extraordinaire, je vous invite à consulter cette page portant sur l'histoire de Grand Central, présentée par le New York Transit Museum. L'édifice tel qu'on le connait a été construit au début des années 1900 et a bien failli passer sous les pics de démolition. C'est nulle autre que la première dame Jacqueline Kennedy, aidée de l'architecte Philip Johnson, qui a créé le Committee to save Grand Central Station, dans le but de préserver cet édifice de réputation internationale.

Entrer dans cette gare, c'est accéder à un monde unique : du marbre, du sol au plafond ; des kilomètres de corridors ; des quais, des quais et encore des quais de trains ; une gigantesque salle principale (The Main Concourse) abritant non seulement l'horloge mythique de New York, celle-là où des milliers de gens se  donnent rendez-vous depuis maintenant près de 2 siècles, mais aussi son plafond aux douze constellations faites de feuilles d'or ; un marché intérieur ; des restaurants ; des boutiques ; le New York Transit Museum... Il y a tellement de choses à voir que j'y ai littéralement passé plus de 3 heures à observer, apprécier, écouter et ressentir Grand Central.

TS pour... Time Square Station

Voici l'entrée à partir de la station de métro Grand Central

Un aperçu du réseau souterrain de Grand Central

The Main Concourse

Les constellations...

... faites de feuilles d'or
  
Pour se rendre à l'un des quais d'embarquement


Vue sur Grand Central de l'extérieur


Et je ne pouvais quitter New York City sans être allée dans SoHo (pour South of Houston Street). En fait, ce n'est pas tant SoHo que je voulais voir, mais plutôt me rendre... à Purl Soho! « Où ça? » vous vous demandez sans doute!

Purl SoHo est une boutique mythique pour qui tricote ou crochète. Il est même possible d'y acheter des tissus pour nos projets de couture. La boutique n'est pas très grande, mais on y retrouve l'essentiel avec de magnifiques choix de laine teintes à la main.



Je me suis laissée tentée par ce choix de laine pour un projet que j'avais sélectionné il y a un bon moment déjà. J'aurai des heures de plaisir à tricoter un Barrow Street Cowl en me rappelant cette extraordinaire fin de semaine!

Mulberry Merino (80% merino, 20% soie), couleurs Heirloom White et Red Plum
 Après m'être payée la traite en laine et mangé une bonne pointe de pizza new-yorkaise traditionnelle, je me suis tranquillement dirigée vers mon auto. Il fallait bien que je rentre au bercail!

28 octobre 2019

New York en solo, jour 2

Manhattan Waterfront Greenway et Brooklyn Bridge

Avant de raconter mon incroyable journée, je ne peux passer ceci sous silence : la cuisine de ce HI est presqu'aussi digne des cuisines dans lesquelles je faisais mes cours lorsque j'étudiais à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec en cuisine managériale. Huit postes de travail, avec tout le nécessaire. Du déjeuner au souper, du four micro-ondes au four à convection, de la simple cuillère aux moules à desserts, sans oublier les habituels couverts. J'avais planifié être en autonomie complète pour toute la fin de semaine en apportant mes provisions et je ne l'ai pas regretté!



Après un copieux déjeuner, il me tardait de faire le tour de Manhattan à vélo, enfin!

Mais avant de partir...

Tout voyageur à vélo qui se respecte s'informera des lois et règlements encadrant les cyclistes là où il se rendra. Je vous épargnerai toute forme d'énumération, puisqu'il est possible de retrouver toutes les informations nécessaires sur le site de New York City Dot. Cet organisme a même publié une brochure avec tout ce qu'il faut savoir pour vous transformer en un cycliste new-yorkais typique. La Ville de Montréal devrait d'ailleurs fortement s'en inspirer, plutôt que de créer des pièges à contraventions, mieux connues sous le vocable « trappes à tickets », en maquillant le tout sous le couvert de campagnes de sensibilisation auprès des cyclistes!

J'avais donc installé ma clochette avant de quitter Montréal. Pour le reste, c'est sensiblement la même chose qu'au Québec, à quelques nuances près qui peuvent constituer... un choc culturel, carrément. Rappelez-vous Central Park!

Manhattan Waterfront Greenway Bike Map

L'aventure a débuté au Riverside Park, au coin de la W 103rd St et de Riverside Dr. Il était tout juste 8 h 45 et j'ai eu l'occasion d'observer un samedi matin typique des résidents du coin, avec les jeunes du quartier s'entraînant avec leur équipe soit de baseball, soit de soccer.

W 103rd St / Riverside Dr.



Retrouvailles avec les platanes!

J'ai eu le plaisir de longer la Hudson River sur une piste multifonctionnelle très large jusqu'à la hauteur de la W 72nd St, ce qui m'a permis d'avoir une belle vue sur l'État du New Jersey tout le long.


Parlez-moi de ça, des gens pleinement assumés!


À partir de la W 72nd St, la piste est localisée sous la Joe DiMaggio Highway et on roule sous l'autoroute jusqu'à la hauteur de la W 59th St, là où se trouve le Pier 99. À partir de là, les piétons ont leur voie piétonnière et les cyclistes, leur piste cyclable. À quelques coins de rues plus loin, les deux types de voies sont carrément séparés par une large bordure de végétation. Je n'ai vu aucun piéton sur la piste cyclable ni aucun cycliste sur la voie des piétons. Chapeau à New York City, j'ai été très impressionnée.

W 58th St

Une tour, heu non, une pyramide d'habitation! W 58 St

 Le Intrepid Sea, Air and Space Museum se trouve sur et dans le porte-avions Intrepid!


Je me suis trouvée à longer la nouvelle partie du High Line qui n'était pas encore construite lorsque j'étais allée le visiter en 2013. La végétation y semble toujours aussi luxuriante! Et puis, assez rapidement est apparu devant moi le 1, World Trade Center. 




Les avenues défilaient et je savais que je m'approchais rapidement de Warren St, qui me permettrait de filer droit vers le pont de Brooklyn. La signalisation du côté de la Hudson River est impeccable. Je n'ai jamais eu un moment de doute et tout était très bien indiqué pour se rendre au pont.

J'en ai profité pour faire un léger détour vers le WTC, tant qu'à y être. Étant à vélo, je ne pouvais évidemment pas entrer sur le site, mais j'ai tout de même eu l'occasion de sentir la présence imposante de la nouvelle tour. J'en ai profité pour enregistrer ceci... j'étais comme une enfant assise sur le trottoir, impatiente de l'entendre!



De retour sur Warren St, j'ai eu un choc en voyant ce qui m'attendait en arrivant au City Hall. Sur le coup, je me suis demandée s'il n'y avait pas une manifestation en cours!

On dirait une manif!

Bon... après tout, ce n'est qu'un pont, est-ce que je veux vraiment aller me coincer dans cette foule de touristes, avec mon vélo de surcroît, pour avoir une petite vue sur la East River et la Statue de la liberté? Bof... J'ai donc décidé de prendre le temps d'admirer l'architecture du City Hall et de dîner sur place. Je poursuivrais ensuite mon chemin sur la Greenway et tant pis pour le Brooklyn Bridge.


Construit entre 1803 et 1812, le New York City Hall est l'un des plus anciens city halls en usage aux États-Unis. Dessiné par l'architecte français Joseph-François Mangin et l'architecte new yorkais John McComb Jr, on peut très facilement remarquer l'influence française dans les arches des fenêtres. J'étais la seule à admirer ce chef-d'oeuvre architectural, bien caché derrière une clôture surveillée par des policiers, alors que les passants, se demandant bien ce que je faisais là, s'exclamaient « Oh! This is the City Hall! »

J'allais monter sur ma monture pour suivre mon plan B... et je me suis dit que je n'étais toujours bien pas pour rebrousser chemin à cause d'une petite foule intimidante à prime abord mais qui, au final, ne me fait pas peur du tout. Je savais que je risquais de regretter mon coup si je n'y allais pas. Il suffit de s'armer d'un peu de patience, non? Alors, après une profonde inspiration...

Go! J'y vais!


Une règle. Une seule. Les cyclistes à gauche de la ligne, les piétons à droite de cette même ligne, en direction sud. Direction nord, on applique le principe inverse, tout simplement. Et puis, au pire, ma clochette me servira à quelque chose. Nous étions trois courageux à tenter de faire notre chemin, patiemment, lentement mais sûrement, en nous entendant tacitement du regard sur le fait qu'il n'y avait aucune raison de marcher à côté de notre vélo ; nous sommes sur notre partie du pont et on ne roule pas là où les piétons doivent se trouver.

Au diable la gêne, le concert de nos 3 clochettes s'est fait entendre à qui mieux mieux. La plupart des gens réagissaient en conséquence, d'autres se faisaient tirer par le bras à la toute dernière minute. Pour finalement arriver à la première arche. Surprise! Les policiers semonçaient les piétons qui ne respectaient pas la ligne! NYC, tu es vraiment amie des cyclistes!


À ma grande surprise, ce pont a trois tabliers!


En direction de NYC


Je me suis rendue jusqu'à Brooklyn puis j'ai rebroussé chemin. Ce borough a un réseau cyclable très bien développé et je me suis fais la promesse d'aller le découvrir une prochaine fois. Je suis donc retournée là où j'avais quitté le Waterfront Greenway afin de poursuivre mon chemin. L'excellente signalisation s'est poursuivie jusqu'à ce que j'arrive au Battery Park. J'ai pris le temps d'admirer la Statue de la liberté quelques instants avant de continuer sur ce qui devenait maintenant la East River Bikeway. J'ai pu contempler le pont de Brooklyn à nouveau, sous un angle différent!

Vue sur Brooklyn et du Brooklyn Bridge
Puis l'appareil photo a vite été rangé dans la sacoche de vélo. Pas par manque de sujets photographiques, mais parce que j'avais envie de rouler sans arrêt, ne plus passer pour une touriste, me fondre dans le décor... Il y a des différences flagrantes entre le Westside et le Eastside, c'est crève-coeur. La richesse du premier versus la pauvreté du second. Ce qui influence l'architecture, l'aménagement urbain, le comportement humain, la qualité des rues, des pistes cyclables, de la signalisation... Mais sur une note plus positive, les gens sont tout aussi sympathiques et curieux, le multiculturalisme prend de plus en plus de place, le mélange des odeurs de nourritures toutes aussi différentes les unes que les autres prend place graduellement et donne faim. De ce côté de Manhattan, j'ai eu l'impression d'avoir fait le tour du monde en un après-midi!

L'enfer de la signalisation a débuté à la hauteur de Clinton St. Combien de fois je me suis butée sur des panneaux indiquant que la piste cyclable était fermée pour des raisons de travaux, ou alors je me suis retrouvée d'un instant à l'autre sur une rue sans indication pour la suite de la piste. Et n'allez pas croire qu'il suffit de suivre la berge, parce que vous pourriez vous retrouver sur FDR Dr., qui est interdit aux vélos. Malgré mon excellent sens de l'orientation, j'ai fini par m'en remettre à ma bonne vieille carte papier, aidée par mon GPS à quelques reprises. Ma patience commençait à être mise à rude épreuve. Discrète que j'étais avec ma carte, des touristes suisses m'ont approchée pour savoir par où aller car ils en perdaient également leur latin.

J'en suis venue à penser à couper au travers pour retourner à Central Park à quelques reprises, en me ramenant à l'ordre à chaque fois. Je n'étais pas là pour me la faire facile, mais bien pour faire le tour complet! J'ai suivi la 1st avenue un bon bout de temps et j'ai pu vivre l'expérience du cycliste new yorkais à souhait! Depuis la pointe sud, je dirais que c'est le bout du Eastside que j'ai préféré.
 J'ai toutefois pris le temps de découvrir le Randall's Island Park. J'en ai profité pour me coucher un peu dans le gazon, contempler le beau ciel bleu et... écouter le silence.

Et puis je me suis retrouvée dans le Bronx! Je reconnaissais très bien le secteur, pour être allée précisément là des années auparavant, mais je savais que je n'étais pas supposée me retrouver là cette fois-ci, selon l'itinéraire établi! Plutôt que de rebrousser chemin, je me suis improvisé un itinéraire pour être en mesure de retourner sur Manhattan en passant devant le Yankee Stadium. J'ai finalement rejoint Upper Manhattan et je n'ai pas tardé à aller en direction de Washington Heights!

Manhattan n'est pas tout plat! Upper Manhattan présente quelques petits dénivelés inoffensifs, mais rien d'impressionnant.

Washington Heights! Oh! Washington Heights! Manhattan est faite de contrastes aux multiples facettes. Le côté sud-est de Washington Heights est très commercial, alors que de son côté nord-ouest, c'est un quartier résidentiel qui nous attend. Ce secteur est de toute beauté avec des arbres partout - le feuillage est encore complètement vert à ce temps-ci de l'année. De belles montées, et encore des montées sans paliers... J'ai pensé à quelqu'un qui se reconnaîtra certainement en lisant ces lignes. Je t'ai dis que ce serait un excellent terrain de jeu pour toi?! Le Mont-Royal de Manhattan! J'ai ensuite fait une belle descente, pour finalement me retrouver à la case départ. Non, ce n'est pas possible, sérieusement! À quoi bon, aussi bien m'amuser à remonter pour mieux redescendre! Je m'étais engagée sur Fort George Avenue, je devais plutôt prendre Fort George Hill. Oups! J'ai donc eu le plaisir de faire deux descentes grisantes plutôt qu'une et c'est tant mieux!

Source : topozone.com

Le temps était maintenant venu de rejoindre Hudson River par le biais de Fort Tryon Park. Je me suis engagée sur la piste cyclable avec un léger pincement au coeur, car je savais que la virée tirait à sa fin. Mais elle n'était pas terminée tant que...

Je me retrouve, une fois de plus, dans un cul-de-sac. Argh! Pas encore! J'en ai donc profité pour contempler le George Washington Bridge et méditer quelques minutes avant de mieux repartir.



La piste à prendre n'était pas celle près de la berge, mais plutôt celle cachée sous le Henry Hudson Parkway. Une toute petite entrée d'une seule voie. J'aurais dû prendre une photo! Mais je n'avais pas envie de m'arrêter. Je n'ai aucune idée d'où m'est provenue cette énergie, mais j'ai sprinté jusqu'à la W 103rd St, là où je devais m'arrêter pour remonter vers mon pied-à-terre. Légère, la sensation de léviter au-dessus du bitume, le paysage qui défilait rapidement, rien ni personne pour me retenir. Il y avait longtemps que j'avais ressenti ça. J'ai sué ma vie. Je sentais mon diaphragme me masser les poumons. Mon plexus était en feu. L'antihistaminique faisait très bien ce qu'il avait à faire ; j'étais parfaitement à l'écoute de mon corps et je savais que tout allait bien. C'est avec l'adrénaline dans le tapis que je suis rentrée au bercail. Je n'avais qu'une seule envie : prendre une douche et manger un bon repas chaud!

Ah! Quelle surprise! Le souper a pris une tournure fort inattendue et agréable : improvisation d'un potluck avec d'autres chambreuses et chambreurs du HI que j'ai croisés dans la cuisine. France, Bulgarie, Afrique du Sud et Québec, beau mélange culturel, repas en bonne compagnie et découvertes culinaires très appétissantes! J'adore ces moments improvisés, fortuits et enrichissants. À 20 h et des poussières, je dormais déjà à poings fermés. Mes brèves nuits précédentes, la route et le vélo ont enfin eu raison de moi!

25 octobre 2019

New York en solo, jour 1

New York! Il était temps que j'y retourne. Et cette fois, ma monture me suit. Certain.e.s d'entre vous étiez inquiets, voici le meilleur moyen de vous tenir au courant.

Central Park

1 h 30 du matin, plus capable de dormir. Bien trop énervée que je suis, heureuse de partir vers la grosse pomme avec mon vélo pour aller la découvrir sous un autre angle. Je ne me souviens plus à quand remonte la dernière fois que j'ai monté mes sacoches de vélo sur mon porte-bagages. Je suis comme une enfant la veille de Noël!

Tout est prêt et si je m'écoutais, je partirais de ce pas. Mais il faut bien que je tente de dormir encore au moins trois petites heures si je veux être en mesure de faire une bonne route.

4 h 15. Bon, ça va faire le niaisage. Tant pis, je me lève. New York, j'arrive!

8 h 30, arrivée à Saratoga Springs. Ce nom éveille toujours quelque chose d'intense en moi. Aucune idée pourquoi, mais c'est devenu un rituel pour moi de m'arrêter au Saratoga Spa State Park pour méditer quand je peux me permettre d'y faire un arrêt. Ses geisers, ses sentiers, ses odeurs, sa beauté, son histoire. C'est viscéral, allez savoir pourquoi.

J'arriverai plus tard à New York, rien ne presse, ça n'implique personne d'autre que moi. Alors, pourquoi pas? 1 h 15 plus tard, je repars dans un état de bien-être incroyable. Comme à chaque fois.

Cette fois-ci, plutôt que de suivre la I-87 pour arriver par le Bronx, j'ai décidé de passer par le Palisade Interstate Parkway, qui passe par le Palisades Interstate Park. Pour briser la routine. Pour avoir une vue incroyable sur la ville avant de m'y engouffrer. Pour prendre le George Washington Bridge, parce que même si ça coûte la peau des fesses en tant qu'utilisateur-payeur (rien de moins, 15 $ US), l'arrivée à New York est magistrale. La beauté qui se présente devant soi vaut son pesant d'or - ou devrais-je dire son frais de péage.

Je crèche au HI New York City Hostel. Une auberge de jeunesse, en bon québécois. Quelle découverte extraordinaire! Elle est nichée dans le Upper West Side, un quartier reconnu comme étant l'un des plus agréables et sécuritaires de Manhattan. Entourée de pistes cyclables, avec la Hudson River tout près à l'ouest, et encore plus près à l'est, le fameux Central Park et, New York étant ce qu'elle est, la station de métro 103rd Street se trouve tout juste à un coin de rue du HI. Super propre, gens super sympathiques, prix hyper abordables et incluant les services habituellement offerts dans ce type d'établissement. Et je me sens comme chez moi dans ce secteur essentiellement résidentiel.

Mon plan pour aujourd'hui a été de faire le tour (complet, enfin!) de Central Park. Les vélos sont permis sur le chemin qui fait le tour du parc, mais on peut aller dans n'importe quel autre sentier avec notre monture, à condition de marcher à côté. D'ailleurs, le message est assez clair :

Débarque pis marche!
J'ai eu un choc culturel, littéralement, en arrivant sur le fameux chemin. Ça va à l'encontre de ce qu'on nous a appris et qui plus est, je me demande à quel point c'est sécuritaire cette invention-là. Comme une image vaut mille mots...

Vous en pensez quoi, vous?
J'étais perplexe, mais bon... sur le coup, je me demandais si j'étais au bon endroit, j'ai tôt fait de me rendre à l'évidence que si. Oui, il faut rouler en plein centre, entre les 2 voies automobiles! Et ce n'est pas tout, non! non! L'autre règle est encore plus surprenante. Le code de la sécurité routière peut bien aller se rhabiller, oubliez tout ce que vous avez appris.

Heu, lentement pour qui... les cyclistes ou les automobilistes?
Vous voyez les petits pointillés tout juste à droite des pictogrammes de cyclistes? Quand on ne roule pas, on se tient à droite, n'est-ce pas? Et si on doit effectuer un dépassement, on procède par la gauche, non?

Eh! bien, non, mesdames et messieurs! Neuh-non! Que nenni. Non seulement on roule en plein milieu de la voie, mais en plus, les slomos doivent se tenir à gauche, et les petit.e.s vites ont la priorité à droite! Et pour dépasser, il faut dépasser par la droite! Il fallait y penser, c'est tout à fait logique... Quand on se trouve, je sais pas moi, en Grande-Bretagne, ou encore en Australie! J'ai tenté de trouver le comment du pourquoi, mais en vain. Si quelqu'un lisant ceci a une explication, je suis vraiment intéressée à la connaître! Il y a certainement une raison, mais je ne vois pas laquelle. Toujours est-il qu'au final, les gens font du gros n'importe quoi. Classique, vous me direz, c'est une piste cyclable après tout... (soupirs). Mais ce chemin est, dans la majeure partie du temps, à sens unique, heureusement!

Voilà pour l'éducation. J'ai pris le temps de prendre quelques photos, entre mes nombreux tours complets, regarder des gens jouer de la musique, admirer les lieux... Et tenter d'identifier les oiseaux que j'entendais. Plusieurs étaient faciles à reconnaître, mais pour d'autres, il faudra que j'apporte mes jumelles et mon guide la prochaine fois. Tiens, un voyage seulement dans le but d'observer des oiseaux et ajouter des lifers à ma liste... Je garde cette idée en banque!


On reconnaît le concept de la voie Camillien-Houde. Pas de doute, même architecte!



Vous voyez les oiseaux? Agrandissez, vous les trouverez!



On peut observer de nombreuses sculptures de ce genre dans les remparts d'escalier.

Il y a vraiment beaucoup de surveillance dans le parc.
Demain, le grand tour de Manhattan m'attend. Et un détour s'impose pour aller m'acheter des bouchons. Petit conseil : ne les oubliez jamais quand vous dormez en dortoir. Je paie pour les fois où j'ai dérangé par mes ronflements! Un concert à 5, serai-je quitte dans mon karma? ;-)